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2021 séries : « Le clan des rieurs »

Nouvelle série d’œuvres est en train de voir le jour avec comme sujet le public des expositions. En effet, je tente de dépeindre qui regarde quoi et qui regarde qui ? Mais aussi, qui se gausse et qui se gave ?
Plus « mordants » sont les nouveaux tableaux des « grands » qui prennent les citoyens pour des imbéciles. Une énième digression autour des « rieurs » !
Évidement la critique est sans doute facile. L’art lui (s’il y a) est bien plus difficile.

Paradoxalement j’utilise encore la peinture comme « médium ». Bien que la profusion actuelle d’images soit pour moi toujours un « problème », tout comme leur vitesse d’appropriation (leur « consommation » !) Car je crois quand même qu’avec le média peinture (je devrais dire quand nous sommes devant une toile peinte), que le temps de « lecture » nécessaire (l’analyse de l’image) est je pense un peu plus long que pour une photographie, laissant ainsi le temps du mûrissement possible d’une interaction avec le regardeur.

Nos « temps troubles » semblent redistribuer les cartes du « jeu social » qu’est la forme « exposition », quid des vernissages ? Et, rira bien qui rira le dernier…

Les « encoignures » et les « tentatives des pâtés la galerie »

Pour Artaud peindre des « portraits » de galeries d’art est comme une sorte de tentative dont le but serait de re-sacraliser la peinture, une sorte d’ex-voto par anticipation. Un recours à une forme de vaudou autant qu’une bouteille à la mer.
Pour rendre l’art accessible au plus grand nombre, la tendance aujourd’hui va au « street-art ». Jusqu’à hier encore il y avait la diffusion de reproductions ( gravures, sérigraphies, estampes…) Et donc pourquoi pas une mise en conserve ? certaines expos investissent même d’anciens abattoirs ou d’anciennes conserveries et d’ailleurs, n’y a-t’ il pas toujours eu des « conservateurs.trices » à la tête des musées ou au Patrimoine…
L’art serait-il alors une question de foi (dans le pâté) ? Une chose est sûre, l’art a ses chapelles et ses temples, galeries et musées en sont le témoignage, mais tout le monde ne va pas aux offices et tout le monde n’est pas initié.
Quant aux acteurs de l’art, la « tentation » est toujours grande d’épater les galeries et la « Maison Artaud aux Achards » n’hésite donc pas à mouiller la chemise en faisant appel à un peintre du coin resté relativement dans l’encoignure de son laboratoire jusqu’à aujourd’hui ! Ici les reproductions de ses tableaux sont réalisées avec amour et tradition, puis finement hachées et mises en bocaux ! Les originaux eux, qui ont pour sujet des galeries plus ou moins célèbres, ne sont donc ici qu’une : suggestion de présentation !

Case, State, Retread, Rechapé