«Cogito ergo sum» Gómez Pereira 1554

18/09/2024Toutes réflexions faites

visuel exposition J-Claude Artaud
Invitation, visuel « toutes réflexions faites »

Toutes réflexions faites. Une exposition dans le cadre de la « restitution » suite à l’Aide Individuelle à la Création accordée par la DRAC Pays de la Loire en 2023.

CAUTION : THE OBJECTS IN THE MIRROR ARE CLOSER THAN APPEAR ! *
Premièrement, dans une situation sociale de plus en plus compliquée pour les citoyens et les artistes, un sujet me préoccupe particulièrement : les miroirs (omniprésents dans l’art contemporain, voir l’architecture). Et, en particulier, les miroirs non-narcissiques.
Deuxièmement, la fin de l’illusion, la désillusion, n’est pas pour moi négative comme on pourrait le croire. « Peindre la brillance (et le flou) est une manière de dissoudre (dé-polariser) le visible.» Soko Phay-Vakalis in Les miroirs aveugles. Mon choix d’une forme d’abstraction par le neutre avec une touche quasi invisible, tend à rejoindre la position théorique de Roland Barthes autour de cette notion. Il parait évident que la multiplication des supports imprimés, audio-visuels et numériques a entraîné une quasi domination de l’image. Depuis longtemps, l’image ne représente plus exclusivement le réel. Paradoxalement elle ne renvoie plus ainsi, qu’à elle-même ; cette autoréflexivité venant parfois faire écran entre l’homme et le monde. Ce choix de l’abstraction, devrait pouvoir nous faire accéder directement à la source du concept, à la sensation pure qui peut conduire jusqu’au sublime. L’expression spéculaire par opposition au spectaculaire du monde dans lequel nous survivons. Ce qui tend à expliquer que le miroir (étant le symbole de l’image) participe aussi activement aux enjeux et batailles pour de nouvelles vanités contemporaines.
Enfin, ce projet, a pour médium principal la peinture et le dessin. il invite à requestionner la réception de l’imagerie à l’aune de l’irreconnaissable et du simulacre. JCAPrudence :

* Les objets dans le miroir sont plus proches qu’ils ne paraissent.

Jean-Claude Artaud