archives Aversion(s) pour les maths
Juin 2022
Ça commence par une invitation à participer à une exposition dont le titre est « Maths et Arts » !
Bien entendu ma réponse est « oui, évidement ! » Ça s’impose, les expositions ne courent pas les rues. Mais le sujet, là ? Pas drôle au demeurant… Trop de mauvais souvenirs, frustrations scolaires d’ados et tutti quanti.
Mais les signes eux, les traces qui restent sur le tableau noir ( tient le même mot !) « un », « deux », le système binaire. Les « plus », les « moins », ça commence à me parler. Et surtout, le zéro ! La « bulle » pour dire la note fatale aux exercices de maths, ou carrément la page blanche. Ah la page blanche ! La toile vierge, le minimalisme et le conceptuel… À suivre !
« Si mon premier réflex (en réaction au thème) avait été un quasi rejet pour cause de mauvais souvenirs en cours de maths au secondaire. C’était évidemment, que les systèmes d’évaluation et mes notes catastrophiques d’alors ne favorisaient pas la naissance d’une passion pour cette discipline. Adolescent j’étais donc plus du côté des « zéro » que des héros, « matheux » ou autres grosses têtes. Le deuxième temps fut, lui, une rapide introspection autour de ce sentiment à priori désagréable. Aujourd’hui, il me semble que je me sois construit inconsciemment en tant qu’adulte, sur cette base plutôt dépréciative…Le thème de cet événement est donc pour moi l’occasion conjurer ce fameux « zéro ». J’ai choisi de le prendre comme objet, sujet, voir bilan… Chiffre étrange qui sanctionne autant qu’il qualifie. Paradoxe au carré. D’un côté la note du mauvais résultat, de l’erreur ou de l’ignorance et de l’autre, signe de la perfection absolue du « zéro défaut ».
JCA juin 2022
Sur la surface d’un autre tableau (même nom que celui de l’école !), j’ai décidé, dès le départ, de lui faire « rendre gorge » en l’effaçant, en le divisant pour le disperser, voir le multiplier… Contre toute attente, l’esprit du jeu est survenu. Un jeu de (re)construction du « je » par le recouvrement des pseudo échecs ! Dans le cadre de cette exposition, les peintures que je présente sont, je pense, un état transitoire important dans mon travail de recherche artistique, une sorte de trame, un filet où rattraper mes errances. »